Guy Biencourt
La couleur du jazz
C’était le temps ou de petits orchestres de jazz jouaient dans les arrières salles de cafés
Reproduire cette atmosphère est venu également en regardant les photos réalisées durant le printemps des bretelles à Illkirch.
Une première étape, créer un espace sombre dans lequel des musiciens fantasmagoriques évolueront à faire revivre cette ambiance, comme au temps de Saint Germain-des-Près
Les photos s’y prêtent car elles sont bruitées, les assombrir jusqu’à la teinte noire afin de limiter le phénomène de bruit.
Une certitude, le montage sera conçu dans un environnement de teintes noires
A cet instant se dessine dans l’imaginaire un processus qui permettra de rendre compatible tous les sujets qui au premier regard ne le sont pas, à savoir :
La couleur noire, Pierre Soulages, des stries, Didier Lockwood , le violon, des sons stridents
Le rendu d’une salle exiguë enfumée, une illusion avec des photos de tôles de bardages métalliques. En jouant avec la profondeur de champs nous obtenons une palette de teintes grises pour donner l’illusion de la fumée tabagique
La visite du musée Fabre de Montpellier un choc une révélation à la vue de l’Outrenoir l’œuvre majeure de Pierre Soulages
Sur une pate visqueuse, le peintre à l’aide d’un peigne, a tracé des stries de différentes profondeurs avec des brisures pour nous renvoyer la lumière
Du violon de Didier Lockwood s’envolent des sons aux résonnances discordantes, .et l’idée est venue de les faire se rencontrer.
Naturellement ça se conçois, et le diaporama l’a suggéré
Guy Biencourt, membre de l’Atelier Photo de l’Aclig d’Illkirch Gerstheim

