Stéphane Benhamou
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Marc Pelissier
On me demande parfois lors d’une exposition si je suis un professionnel. Au début, je répondais, non, je suis un amateur et j’ajoutais devant la perplexité des personnes : Au sens de celui qui aime. Mais j’ai compris que la meilleure définition, plus proche de mon ressenti et plus compréhensible pour les spectateurs était « Je suis un passionné de photographie, membre de la fédération photographique de France ». C’est dire à quel point je suis honoré d’avoir rejoint ce groupe des ambassadeurs et d’être en si bonne compagnie dans la fédération des belles images. M’y retrouver avec en plus deux amis photographes chers Anke et Denis me réjouit un peu plus.
Si j’essaye de me rappeler quand cela a commencé, je serais tenté de dire : depuis toujours. Car dès tout petit j’ai été attiré par l’utilisation d’un appareil photo. Grace à mes grands-parents, j’ai reçu mon premier reflex lors de mes 16 ans et la passion n’as fait que croitre. Bien sur, de manière un peu décousue jusque a ce que j’adhère à mon premier club FPF et donc cher à mon cœur pour tout ce qu’ils m’ont appris : UPAC Le Chesnay. J’y ai découvert l’art du tirage par contact de mes diapositives et y ai vécu (et accompagné) la transition vers le numérique d’abord pour les tirages depuis scan puis à la prise de vue. J’y ai découvert l’analyse bienveillante mais utiles des images ainsi que le jeu des concours de la FPF. Un jeu ludique avant tout dont on accepte ainsi les succès et échecs, mais également une formidable école pour progresser en obligeant à être plus exigeant et critique avec soi même et savoir se remettre en cause.
Peu à peu sans que je puisse dire quand, je suis passé de faire des photos lors de voyages à faire des voyages pour la photo. Le voyage reste un moyen de découvrir d’autres monde naturels, d’autres cultures. Et en ce sens, je ne me suis pas spécialisé dans un type de photographie car je reste curieux de tout. Je suis passionné autant par la nature, sa faune et ses grands espaces que par l’architecture des villes et la vie agitée qu’elles abritent. Toutefois, je crois que depuis longtemps j’ai également été attiré par « les vues d’en haut ». Dans chaque voyage aérien, j’espère toujours me retrouver près d’un hublot sans rayure pour faire toute sorte d’images. Et naturellement, en 2016, quand le monde des drones pour la photo a commencé à devenir mature, je me suis envolé. Non pas à la place de mes autres photos mais comme un autre objectif dans ma besace, sauf que celui-ci pouvait voler et atteindre des points de vue différents. J’ai suivi les évolutions des règles (nécessaires) et des progrès techniques et désormais, il y a toujours un drone avec moi comme un autre boitier photo quand il est possible de voler.
Désormais, je vis dans le sud depuis quelques années pour mon travail et profite des lumières de la Cote d’Azur au sein de mon club actuel Images et expressions Cagnes sur Mer.
Francis Lasfargue
Je suis tombé dans le bain photographique à l’âge de 16 ans. Un copain, Alain Barrot, à qui je dois cette immersion, avait équipé un petit laboratoire dans le cadre d’un foyer de jeunes et là, j’ai été fasciné par les mystères de la chambre noire. A cette même époque je rentrais dans la vie active dans une banque et avec mon premier salaire j’achetais une Rétinette Kodak .
En 1968 j’ai effectué mon service militaire dans les services photo de l’école militaire à Paris et de retour à la vie active j’ai créé, avec quelques passionnés comme moi, le Photo-Club Sarladais que j’ai présidé jusqu’en2008 et dont je suis toujours membre. Dans cet esprit du partage et de la transmission j’ai également été Président de l’Union Régionale Aquitaine (UR 14) de 1978 à 2013.
La passion l’emportant sur la sécurité matérielle je suis devenu photographe professionnel dans ma ville de Sarlat, en gardant cependant mon âme d’amateur, j’ai continué à prendre beaucoup de plaisir avec ma photo « du dimanche » et les activités du Photo-Club.
Les bords de la Dordogne et la campagne sarladaise en hiver font l’objet de mes investigations photographiques… et de mes rêveries…J’ai par ailleurs le goût pour la nature morte…reste de mon activité professionnelle où j’ai beaucoup photographié la truffe et le foie gras !
Anne-Marie Etienne
Ingénieur de formation, titulaire d’un D.E.A. de traitement du signal et de l’image, professeure agrégée de mathématiques, j’ai enseigné en lycée, BTS et école d’ingénieur après un passage au Laboratoire d’Astronomie Spatiale de Marseille. Je suis mariée et mon mari est aussi un grand amateur de la chasse photographique, en particulier des oiseaux. Nous avons deux enfants et quatre petits-enfants. Suite à une retraite récente, je peux me consacrer pleinement à ma passion pour la photographie. Avec mon mari, nous nous sommes inscrits, il y a quelques années à un club photo membre de la Fédération Photographique de France (FPF). Analyse de photos, critiques (constructives !), conseils éclairés et confrontation avec d’autres sensibilités photographiques ont contribué à faire évoluer notre regard sur la prise de vue et le post traitement. L’inscription aux concours de la FPF et aux concours internationaux est aussi un moyen de soumettre mon travail à une évaluation extérieure. On est souvent déçu, parfois extrêmement heureux, mais, succès ou échec, c’est une motivation supplémentaire pour progresser. Les concours ajoutent une dimension ludique à la création photographique. Ces participations ont enrichi ma culture photographique. Ils m’ont incitée à privilégier l’espace-temps de la prise de vue, même si j’aime aussi jouer avec les possibilités infinies de la création numérique, et m’ont permis d’obtenir les distinctions EFPF et EFIAP/Silver. Je suis aujourd’hui Commissaire National Nature Images Projetées.
J’ai exposé dans de nombreux festivals nature comme Spotnature, Montier-en-Der (Stand de la FPF), Egletons Photos Nature, Festival Hauteville-Lompnes …Certaines de mes photographies ont été publiées dans Chasseur d’images, BBC Wildlife Magazine et European Photographer (quelques photos issues de la série « Les sables du temps » avec laquelle j’ai obtenu le Grand Prix d’Auteur FPF 2022) et, bien sûr, dans France Photographie. Ma série « Black Ellies » a fait l’objet d’un portfolio dans Chasseur d’images et sera exposée au 15ème Festival de la Camargue et du Delta du Rhône. Et, tout récemment, une de mes photographies figure au palmarès du 33ème Memorial Marie Luisa. Partager mes images, ma vision du monde, me confronter au regard des autres, est extrêmement motivant et donne une dimension humaine et sociale à mon travail de photographe.
L’évidence de la photo nature s’est imposée au cours de mon premier voyage en Afrique Australe, il y a maintenant une vingtaine d’années. La découverte des paysages sauvages de Namibie, de sa faune extraordinaire adaptée à des conditions extrêmes et des peuples chaleureux qui y vivent, a modifié pour jamais ma vision de la vie sauvage. Les grands parcs africains sont riches d’une faune remarquable. On pourrait la croire inchangée depuis la nuit des temps. Lors de ce premier séjour j’ai eu l’impression de pénétrer au paradis terrestre, un aperçu du monde d’avant la chute… Bien sûr, tout est bien loin d’être si idyllique, cette Afrique vierge et sauvage n’existe presque plus, mais j’ai connu cette fois-là au milieu des dunes du Namib, une sorte d’épiphanie, une émotion lumineuse et intense qui se renouvelle à chaque voyage. La photographie est un moyen de partager la beauté d’une nature en danger. L’émerveillement ne peut être dissocié de la crainte de voir disparaître à jamais un univers fragile et superbe, la photo devenant une tentative désespérée de figer l’instant présent, une lutte contre l’accroissement de l’entropie qui nous dévore. Ma formation en mathématiques et en traitement du signal devait me conduire à utiliser la photographie numérique mais mon travail s’inspire de la tradition romantique de la peinture du XIX siècle, et je reste persuadée de la bonté inhérente de la nature et de l’humain. Cette recherche de la beauté est au centre de ma démarche photographique et, à mon modeste niveau, je souhaite transmettre cet émerveillement, cette plénitude ressentie en se trouvant au sein d’endroits encore préservés de notre planète et en rencontrant les peuples, comme les Sans, les Himbas ou les Maasaïs, qui les habitent.