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Ambassadeurs

Les Ambassadeurs de la Fédération Photographique de France

Michèle Van Eenoo

    

Je suis ce qu’il convient d’appeler une «  senior » attirée tardivement par l’art photographique.

La fée photographie ne s’étant pas penchée sur mon berceau, l’apprentissage de la théorie n’en a été que plus difficile.

Très rapidement cependant j’ai eu envie de sortir des sentiers battus de la traditionnelle photo de vacances, j’étais très attirée  par le mouvement, tant en photo animalière qu’en photo sportive.

L’exercice étant difficile, j’ai progressé  par tâtonnements, avec souvent la déception à la clé. La pédagogie de l’échec est, dit-on, la meilleure, mais elle requiert temps et persévérance.

L’amélioration pointant le bout de son nez, l’esprit moins monopolisé par la théorie, j’ai pu commencer à jouer avec la lumière, la vitesse, le cadrage.

Le chemin à parcourir  en quête de la vraie belle image reste long, j’espère pouvoir pratiquer encore quelques années la photo selon mon cœur, qui exige un certain dynamisme physique..après, je passerai à d’autres sujets..

Michèle VAN ENNO

Michel Poinsignon

     

Depuis mes premiers pas au contact de dame nature, à l'âge de quinze ans, lors de l'achat de ma première paire de jumelles, je suis resté l'enfant contemplateur, aux yeux écarquillés qui s'émerveille avec fascination à chaque nouvelle rencontre de vie sauvage.

Loin des trépidations des vies urbaine et professionnelle, et des maux qu'elles génèrent, l'immersion dans la nature a sur moi un effet apaisant et relaxant. J'éprouve souvent le besoin de faire une pause, je suis alors comme dans une bulle, le temps d'un instant, pour me soustraire peut-être à ce monde pesant, pas toujours porteur de rêve.

L'échappatoire est belle et tous les sens sont en effervescence à chaque nouvelle sortie, à chaque nouvelle rencontre de vie sauvage. J'aime me fondre dans l'environnement, devenant transparent, et m'immiscer alors dans l'intimité de l'espèce observée, sans la déranger, en savourant ces instants d'émotion irremplaçables. C'est dans cette nature que j'aime me perdre. Je rentre souvent bredouille mais ce n'est pas grave, cela donne encore plus de force et d'émotion lorsque la rencontre est fructueuse et que mon cœur se met à battre la chamade.

Pour assouvir cette passion pour la nature sauvage, il ne m'a pas été nécessaire d'aller à l'autre bout du monde. Ma Lorraine natale, sur le pas de la porte, offre à tous les amoureux de la nature des instants privilégiés à qui saura les mériter.

J'ai choisi la photographie comme moyen d'expression : une manière de témoigner, de rendre un état des lieux pour à la fois partager, mais aussi sensibiliser et éveiller nos consciences sur la nécessité de préserver une nature fragilisée par des dangers toujours plus menaçants. Puisse mes quelques images être un maillon de la chaine, celle du combat écologique qu'il est devenu impératif de mener au quotidien si nous voulons continuer à transmettre aux générations futures un patrimoine digne de ce nom.

Lors de mes escapades photographiques, je garde à l'esprit une règle essentielle : vigilance et discrétion pour limiter le dérangement. Les séances de prise de vues viennent la plupart du temps finaliser de longues périodes de prospection et d'observation. Lorsque la configuration nécessite l'apport de matériel, ce dernier est installé par étapes pour laisser aux animaux le temps de s'habituer. Je n'hésite pas à renoncer à une image si les conditions de quiétude ne sont pas réunies.

Installé en Moselle, je n'ai pas vraiment de domaine de prédilection. Même si je consacre davantage de temps à l'ornithologie, ma sensibilité se porte aussi vers les mammifères, les prédateurs mais encore la flore et le monde de l'infiniment petit, chaque espèce animale ou végétale méritant que l'on s'intéresse à elle. J'aime jouer avec la lumière, saisir un instant décisif, un oiseau en vol, un comportement, capturer des atmosphères, transmettre des émotions, partager des instants de vie.

La série présentée a été réalisée principalement en Lorraine ; j'ai également joint quelques images faites en Ecosse et en Hongrie, deux destinations européennes récentes.

Jean Houriez

      Après trente ans de photo argentique, les mains dans les produits (instants magiques où la photo apparaît dans la cuvette du révélateur), je me suis mis à la prise de vue et au post traitement numériques en 2003. Un an après, j’adhérais à « La Fédé », qui m’a ouvert la porte des concours individuels, pour lesquels j’ai toujours privilégié les tirages papier. Puis, le Photo Club Cheminot Clermont-Ferrand a, à son tour, adhéré, ce qui nous a permis de participer à diverses compétitions fédérales. Après en avoir été le Président pendant dix ans,  je m’occupe maintenant de la compétition au sein de ce club.

      Si je devais donner un titre à mon dossier, je le nommerais « Ombres et Lumières », car c’est le fil conducteur de tout mon travail photographique. Que ce soit en portrait, nu, paysage, ou animalier, j’ai toujours besoin d’avoir cette opposition, cette complémentarité, entre l’ombre et la lumière, et ceci depuis mes débuts en 1973.

      La passion de la photo ne m’a jamais quitté, et elle remplit ma vie de joies, de découvertes, de rencontres…

      Merci à la photographie pour les merveilleux moments qu’elle me donne, et à notre Fédération qui me permet de les partager.

                                                                     Jean  Houriez

James Labruyere

La photo est un art de vivre et d’occuper mon imagination. Elle est pour moi un moyen d’expression même si mes images appartiennent au monde de l’amateurisme. Fais ce que les autres ne font pas et soit différent.

Le monde des concours est très subjectif car il dépend de juge avec différents points de vue. Il faut admettre les règles et savoir digérer l’échec. C’est pourtant grâce à ce moyen que j’ai pu voir le chemin parcouru depuis une dizaine d’année avec la récompense du travail accompli au travers de plus de soixante-dix prix. Devenir un des ambassadeurs est à mes yeux la reconnaissance des membres de la fédération photographique de France qui est l’une de mes sources d’inspiration photographique.

James

Denis Duclos

Né en 1957 à Paris, photographe autodidacte, je pratique la photographie depuis plus de 45 ans. J’ai rejoint en 1998 le club les Photophiles de Villennes et je suis membre depuis cette date de la Fédération Photographique de France. C’est dans cet environnement propice que ma pratique photographique s’est développée pour devenir ce qu’elle est aujourd’hui.  J’ai bénéficié pendant toutes ces années des conseils éclairés et des points de vue sur l’art photographique dispensés par les membres de mon photo-club ou d’autres photo-clubs, rencontrés lors des manifestations organisées par la Fédération ou par les clubs eux-mêmes.  

Comme photographe je me définirais comme « un promeneur contemplatif et méditatif ». Je ne fais pas partie de ces photographes qui organisent ou mettent en scène leur décor et leur sujet. Ce que je photographie « a été » pour reprendre le mot de Roland Barthes et ma démarche consiste à en révéler le sens selon mon interprétation personnelle. De culture urbaine, je m’intéresse aux villes et ma démarche consiste à  capter « l’esprit des lieux » que je parcours, ce que les Romains de l’antiquité appelaient le « genius loci ».

Ma photographie est subjective. Je ne cherche donc pas à décrire de manière objective et documentaire. Bien au contraire, j’interprète, je prends parti. Pour cela j’adapte ma technique pour traduire au mieux le sentiment, l’émotion ou l’idée que m’inspire mon sujet. Je considère que la technique, ou ce que je préfère appeler « l’écriture photographique »  est au service du propos et non pas l’inverse (comme l’usage du sténopé pour la série Revoir Venise).

  • Lauréat du Grand Prix d’Auteur de la Fédération Photographique de France en 2011 avec la série « Revoir Venise ».
  • Vainqueur en 2012 avec les Photophiles de Villennes de la Coupe de France Images Projetées et de la Coupe de France Monochrome.
  • Meilleure photographie de la Coupe de France Monochrome 2013 avec « Versailles-Château ».
  • Meilleure photographie du National 1 couleur papier 2012 avec « Wagon non fumeur ».
  • EFIAP depuis 2009.

 

Claudine Lainé

Je pratique activement la photographie depuis presqu’une trentaine d’années, mais, d’aussi loin qu’il m’en souvienne, j’ai toujours été séduite par elle.
Enfant, j’étais attirée par les anciennes photos de famille. Alors que j’avais 12 ans, mon oncle m’a donné son ancien appareil, et j’ai dès lors, à mon tour photographié des instants familiaux.
Il y a environ 25 ans, je me suis inscrite au club de Flers où j’ai appris beaucoup et avec lequel j’ai eu le plaisir de gagner la coupe de France à plusieurs reprises.
Cette passion m’a conduite à prendre la responsabilité de mon club, et de la région Bas-Normande, ainsi que la fonction de commissaire auteur de la Fédération Photographique de France. C’est l’occasion de voir beaucoup de photos et de rencontrer de nombreux photographes talentueux.
La photographie est pour moi le moyen de fixer les instants qui ont suscité une émotion mais également le moyen de pouvoir les donner à partager lors de rencontres ou d’expositions.
Regarder une photo, c’est comme tirer le fil d’un événement ou d’une histoire pour en faire renaître toutes les sensations et les émotions.
Ma conscience de l’essentiel m’a tout naturellement conduite à photographier en Noir et Blanc les êtres rencontrés et les sentiments qu’ils portent, mais avec les techniques du numérique j’ai retrouvé le même niveau émotionnel avec l’utilisation de papier mat, qui transmet l’essentiel, sans le clinquant du papier brillant.
Ma pratique à titre amateur me permet de photographier juste pour le plaisir et sans contrainte.
Pour moi, photographier, c’est à la fois, un moyen d’expression, de partage, de transmission et de mémoire.
Claudine Lainé

Brigitte Monjeaux

J'ai découvert la photographie sur les bancs du lycée dans un petit labo argentique. Les contraintes de la vie ne m'ont pas permis d'approfondir cette activité et je me suis contentée de faire des photos (et pas de la photo) pendant de nombreuses années.
En 2006, j’acquiers mon premier réflex numérique et j'intègre un club photo où je rencontre des passionnés qui me transmettent leur amour de la photo et me guident dans mes premiers pas, la photographie devient alors une vraie passion et mon appareil photo ne me quitte plus.
J'explore différents domaines (paysages, macro, reportage...) et depuis quelque temps le travail en studio.
Selon mon ressenti, je travaille en noir et blanc ou bien en couleur.
Vient ensuite une recherche afin de faire parler mon imagination, de partager mon rêve et
donner à voir une image onirique et idéalisée.
La photo est pour moi un moyen d'expression, j'utilise les outils de post-traitement pour personnaliser mes images et traduire mes émotions. C'est pour moi une étape essentielle, celle où je peux livrer mon interprétation qui s'éloigne parfois de la réalité, et nous entraîne dans mon univers.


Brigitte MONJAUX
www.brigittemonjaux.com